Fidèle à sa vocation de contribuer à la formation civique du citoyen, le CESPo a entrepris au cours de l’élection présidentielle, une campagne d’éducation des jeunes et des populations à la non-violence. Des messages portant sur les effets néfastes de la diffusion des fausses nouvelles, l’importance du vote politique, la violence comme un acte contre-productif de la démocratie ont été conçus et diffusés sur les réseaux sociaux où on note une forte présence des jeunes. Après son projet ADEMO I portant sur les fakes news, la campagne sur la non-violence pendant les élections législatives, le CESPo s’inscrit ainsi dans la continuité de l’éducation à la culture civique et démocratique du citoyen.
Appel à candidatures – Colloque sur la Science politique
COLLOQUE REGIONALThème :AUTONOMISATION, CONTEXTUALISATION ET INTERDISCIPLINARITE DE LA SCIENCE POLITIQUE EN AFRIQUE FRANCOPHONE 1- Contexte et justificationLe Centre d’Etudes Sociologiques et de Science Politique (CESPo) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) est un centre de recherche en Sciences sociales. Rattaché à la Faculté de Droit et de Science Politique (FADESP), le CESPo œuvre pour la promotion, l’institutionnalisation et la dynamisation de la Science politique en Afrique francophone. Son objectif est de mettre en place une interface internationale d’échanges scientifiques et interactifs entre les chercheurs en Science politique, en Droit et en Sociologie. Par l’organisation des journées d’études scientifiques, des colloques et des publications, le CESPo participe constamment à la création d’un espace institutionnel d’appui au renforcement des capacités pédagogiques et d’expertise pour le développement. L’organisation du Colloque régional sur l’« autonomisation, contextualisation et interdisciplinarité de la Science politique » s’inscrit dans une logique de faire connaître davantage cette discipline qui est en manque de visibilité dans le contexte africain globalement et dans certains pays comme le Bénin, la Côte d’ivoire, le Togo, etc. tout particulièrement. Le choix de ce thème s’explique par deux arguments. Le premier est relatif à la création d’un espace de production et de diffusion des savoirs et fondamentaux de la Science politique, en mettant l’accent sur son autonomisation, son interdisciplinarité, sa contextualisation en Afrique (cultures et comportements politiques) et ses débouchés professionnels. Le second argument participe de l’institutionnalisation de la Science politique dans les paysages politique, administratif, scientifique et académique des pays africains. Il s’agit donc de voir dans la Science politique, une Science du pouvoir dans son rapport avec la gouvernance (politique et administrative), partenaire des actions et des politiques de développement, de la gouvernance administrative, des réformes juridiques et leur gouvernance, de l’art de gouverner, de conduire et de gérer des projets, de la diplomatie, des politiques internationales, etc. 2- Orientations scientifiquesLes politistes eux-mêmes perçoivent la Science politique comme une science carrefour, une science de l’interdisciplinarité qui a réussi à asseoir pour autant son autonomie vis-à-vis non seulement du Droit public mais encore de la Sociologie. Cette autonomisation de la discipline qui semble plus affirmée dans les pays développés ne suit pas le même rythme dans les pays en développement comme le montre si bien le cas des pays africains. Le politique dans les Etats africains continue d’être dominé par le regard normativiste du juriste publiciste alors qu’il interpelle fondamentalement la rationalité scientifique et méthodologique du politiste. Les questions liées aux phénomènes du pouvoir, de l’Etat, des comportements politiques, des élections, des partis politiques, des logiques d’acteurs, des réseaux de pouvoirs, des groupes d’intérêt, de l’action publique et des politiques publiques, des mouvements sociaux, des relations internationales, de la géopolitique, etc. interpellent, avant tout, les compétences du politiste. Dans cette perspective de l’autonomisation de la Science politique, les politistes africains doivent davantage œuvrer pour se faire connaître et faire connaître la discipline en mettant l’accent autant sur sa spécificité que sur son interdisciplinarité. Il s’agit donc de construire un raisonnement empirique et plus actuel de la Science politique africaine à partir non plus des modèles classiques ou anciens de la politologie africaniste des mouvements de colonisation/décolonisation ou encore de la problématique pérenne de l’indépendance des Etats africains mais à partir des nouveaux paradigmes de la Science politique dans le contexte africain marqué par l’évolution des Etats et la modernisation des politiques publiques. Le but du colloque est de convoquer l’approche pluridisciplinaire de la Science politique pour analyser le contexte africain de son autonomisation et de son institutionnalisation. Ce sera l’occasion de fédérer l’approche non seulement des professionnels de l’analyse politique, des approches scientifiques et heuristiques, de l’action publique, de la philosophie politique, des questions de sécurité, de politique étrangère ou de relations internationales, des politistes mais aussi des juristes publicistes, des sociologues politiques et des historiens des idées politiques. Il servira de plateforme pour des échanges enrichissants, des débats d’idées et des critiques constructives pour contribuer tout autant à l’enracinement qu’à l’avancement de la Science politique en Afrique. 3- Objectifs3.1- Objectif principal du ColloqueLe colloque a pour objectif principal de favoriser un creuset d’échanges et d’analyse scientifiques entre les différents acteurs intervenant dans le champ de l’analyse des politiques publiques, des relations de pouvoir, du discours politique, des phénomènes et comportements politiques, de l’Etat et du pouvoir politique, de la sociologie africaine du politique et de l’Etat, des relations internationales contemporaines en Afrique. 3.2- Objectifs spécifiquesLes objectifs spécifiques consistent à :– Analyser l’institutionnalisation en Afrique de la Science politique comme une science autonome aux côtés du Droit public, de la Sociologie, de l’histoire, etc. ;– Mettre en évidence l’apport des autres sciences sociales à la Science politique ;– Décrire les perceptions sociales ou la place de la Science politique dans l’imaginaire collectif des acteurs du monde politique, du monde des affaires et dans la sphère de l’administration de l’Etat ;– Définir les rôles et responsabilités du politiste dans le contexte africain de l’analyse politique. 4- Résultats attendus :Sont attendus, les résultats suivants :– L’autonomie de la Science politique dans le contexte africain est mise en évidence ;– La spécificité des réalités politiques africaines est démontrée ;– La convergence des comportements politiques africains est analysée ;– Les rapports entre les milieux politiques et les milieux universitaires constitués des juristes et des politistes sont étudiés ;– La place du politiste dans la société africaine contemporaine est précisée.5- Axes et sous-thèmes du Colloque :Axe 1 : L’autonomisation de la Science politique dans le contexte africain : regard croisé.Sous-thèmes :1- La science politique dans un contexte global ;2- Le regard épistémologique du politiste sur l’autonomie de la Science politique en Afrique contemporaine ;3- Perceptions sociales et socialisantes du politiste et du politique en Afrique ;4- Parcours de la science politique dans les universités africaines ;5- Le politiste et le politicien, deux inconnus. Axe 2 : La Science politique, une science au service du développement.1- La Science politique, une science de la modernisation politique et administrative de l’Etat ;2- La Science politique, une science du management économique de l’Etat. Axe 3 : Rapports de complémentarité et de conflictualité entre la science politique et les autres disciplines des sciences sociales1- Science politique et sociologie : quelles frontières